La réduction du taux d’encadrement pendant le temps d’interclasse du midi, constatée à la rentrée dans certaines écoles confirme s’il en était besoin, que l’Éducation sera, à nouveau et plus encore, le parent pauvre de ce mandat. Faut-il rappeler l’importance de ce temps du midi, pour la santé, le bien être, la continuité éducative. Faut-il rappeler la période d’urgence sanitaire qui complexifie fortement les organisations et appelle à plus d’attention ? L’opération de communication menée en fanfare par les élus de la majorité le jour de la rentrée avec la distribution ostentatoire de kits de fournitures loin de faire l’unanimité, ne suffira pas à cacher le délitement du projet éducatif de la ville. Exclusion de nombreux enfants de la Réussite Éducative recroquevillée sur les quartiers prioritaires ; accompagnement à la scolarité dramatiquement à l’arrêt depuis deux ans ; absence de concertation, suppression de la Caisse des Écoles qui pourtant était un lieu de démocratie et de décision collégiale. La réalité actuelle, due aux choix budgétaires inconséquents à terme, inadaptés aux besoins de la Ville, fragilise à bas bruit, son socle éducatif et l’avenir de nombreux jeunes et de familles déjà en difficultés. Nous dénonçons le choix fait de privilégier des caméras et un engagement de la police municipale la nuit ; il n’est pas à ce jour justifié ; au détriment des enfants et de leur avenir. Privilégier la surveillance de nuit à l’Éducation de jour, n’est pas un choix acceptable pour Tourcoing. Une fois de plus, nous alertons sur l’urgence à ré-engager un projet de coéducation à la hauteur des enjeux avec l’ensemble des acteurs. Nous attendons sur ce sujet essentiel, une mobilisation forte et indispensable des tourquennois. La réduction de 20% de la subvention pour la Maison de l’Emploi, confirme également, en ces temps où l’accompagnement des situations de précarité doit être renforcé, les choix à contre temps de la majorité municipale.